FORUM SUR LE BON USAGE DU MEDICAMENT A L’HÔPITAL

23 novembre 2011

La 1ère semaine de la sécurité des patients est une campagne nationale, elle se déroule du 21 au 25 novembre 2011, sur le thème «  Engageons-nous pour des soins plus sûrs ».

Le dossier de présentation est diffusé sous forme d’un diaporama présenté par Docteur Franck MICHEL, Coordonnateur de l’Observatoire des médicaments, des dispositifs médicaux et de l’innovation thérapeutique.

La semaine de la sécurité des patients est une opération sans précédent en France, avec un objectif fort, celui de créer une dynamique associant patients, usagers et professionnels de santé, pour une meilleure communication autour des soins et de leur sécurité : processus et situations cliniques à risque, médicament, risque infectieux.

La sécurité des soins est un enjeu majeur pour l’ensemble des acteurs du système de santé. C’est la raison pour laquelle le ministère chargé de la santé agit pour que chacun, professionnel, patient et usager, prenne mieux conscience de son rôle dans le domaine de la sécurité des soins.

Le rapport de l’étude nationale sur les Événements Indésirables Graves (EIG), rendu public le 24 novembre 2010, a confirmé la nécessité de renforcer la communication sur ce sujet.

C’est dans cette optique que la Direction Générale de l’Offre de Soins (DGOS) a souhaité lancer la 1ère édition de la semaine de la sécurité des patients, à l’instar d’autres pays comme la Grande-Bretagne, le Canada ou les États-Unis.

La semaine de la sécurité des patients s’inscrit dans le droit fil des manifestations et des messages de l’opération « 2011, année des patients et de leurs droits » : elle crée une dynamique associant patients, usagers et professionnels, cela pour une meilleure communication autour des soins, de la qualité et de la sécurité de la prise en charge.

L’objectif de l’opération est sensibiliser à la sécurité des soins, en incitant professionnels de santé, patients et usagers à s’informer, à communiquer sur ces sujets et en privilégiant le retour d’expérience.

L’opération, qui se déroule durant la semaine du 21 au 25 novembre, s’adresse à un large public : établissements de santé, établissements médico-sociaux (accueillant des personnes dépendantes, âgées ou handicapées), agences régionales de santé (ARS), professionnels, hospitaliers et libéraux, médicaux et paramédicaux, centres de formation, officines de pharmacie…

 

 

Les thématiques retenues :

  • L’opération 2011 se centre autour de 3 thèmes clés de la qualité et de la sécurité des soins.
  • A travers des messages clairs et volontairement accessibles, chacun des 3 thèmes est relayé sur 2 plaquettes d’information distinctes : l’une pour le patient, l’autre pour le professionnel de santé.
  • Bien utiliser les médicaments
  • Rendre le patient acteur de sa prise en charge et le sensibiliser à la pharmacovigilance (c’est-à-dire à la surveillance du risque d’effet indésirable résultant de l’utilisation de médicaments).
  • Permettre au professionnel de santé d’améliorer la qualité de la prise en charge médicamenteuse via un aide-mémoire sur les étapes clés.
  • Comprendre les indicateurs qualité
  • Faciliter le dialogue du patient avec les professionnels de santé en présentant les différents indicateurs de qualité et de sécurité des soins disponibles*
  • Inciter le professionnel à utiliser les indicateurs de qualité dans sa pratique quotidienne
  • Agir sur les situations à risques
  • Inciter le patient à être acteur de sa propre sécurité en lui présentant les différents points de vigilance : identité, hygiène, effets inattendus.
  • Sensibiliser le professionnel de santé  à la notion de « récupération » d’un événement qui aurait pu se transformer en accident sans sa vigilance.

 

Le déroulement de la campagne :

L’opération de sensibilisation et de communication, impulsée par le ministère chargé de la santé, repose sur les initiatives des professionnels engagés dans la démarche. Ces derniers sont invités à mener des actions d’information et de sensibilisation sur le terrain.

Pour les mener à bien, le ministère met à leur disposition un kit de communication, composé d’une affiche et de 6 plaquettes d’information sur les 3 thèmes dédiés.

A ce jour, un peu plus de 1 500 professionnels et structures se sont engagés dans l’opération 2011 : établissements de santé et médico-sociaux, professionnels hospitaliers et libéraux, ARS, réseaux de santé, officines de pharmacie…. Voire lycées et même collectivités locales

Ainsi, des actions de sensibilisation seront menées dans toute la France et tout au long de la semaine, auprès des patients et des professionnels de santé.

 

Les outils de communication :

A travers les thèmes qu’elle propose, la semaine de la sécurité des patients a pour objectif de développer le dialogue dans la relation de soins. C’est dans cet esprit que les supports de communication ont été conçus.

L’information du patient est un point de départ à ce dialogue, l’ambition étant de faire de chacun un acteur éclairé et responsable de sa santé.

La communication qui s’adresse au professionnel permet, quant à elle, d’aborder les thèmes de façon plus pédagogique.

Un kit d’outils de communication est disponible au sein du dossier internet dédié et téléchargeable depuis le site du ministère chargé de la santé. Il permet aux professionnels et aux structures engagés dans l’opération 2011 de mener à bien leurs actions sur le terrain.

Il s’agit d’un véritable engagement des ministres, des équipes du ministère chargé de la santé, des ARS et de l’ensemble de leurs partenaires. Engagement tout aussi solide que celui des professionnels inscrits à cette 1ère édition de la semaine de la sécurité des patients.

Tous ensemble, professionnels de santé, patients et usagers, pouvoirs publics, progressons vers toujours plus de transparence, de qualité et de sécurité dans la délivrance des soins et la prise en charge.

 

 

Après la projection du diaporama des échanges ont eu lieu :

Madame Valérie LE JEUNE référent qualité du CH Trinité indique que des stands ont été installés dans l’établissement, des brochures ont été mises à la disposition du public. D’autres ateliers ont pu avoir lieu : sécurité anesthésie, transfusion sanguine, élimination des déchets. Une invitation a également été faite à l’attention des groupes scolaires pour participation à cette manifestation.

Madame Camille RENE-CORAIL précise son rôle de référent qualité au CH Trois-Ilets. Plusieurs informations on été données : Présentation de l’hygiène, les événements indésirables en pharmacie, un pictogramme a été élaboré en ce qui concerne les risques.

Madame Yvelise GOLD-DALG référent qualité indique qu’une ½ journée portes ouvertes a été proposée le mardi 22 novembre au CH Saint-Esprit, de nombreux visiteurs ont honoré cette manifestation et particulièrement les soignants.

Madame Sophie LARGEN référent qualité du CSSR La Valériane, informe que de nombreux échanges ont eu lieu avec les patients. Le dossier de présentation du Ministère de la Santé a pu être remis au public.

Monsieur Jean-Louis LAMAIGNIERE référent qualité rapporte que des fiches-conseils ont été transmises aux patients du CH Lorrain.

Madame Jacqueline ADIN directeur adjoint dit qu’au CH Colson le circuit a été balisé et centralisé. L’information sur le nouvel outil a été transmise aux agents de l’établissement.

Monsieur Alex BIRON directeur du CH Carbet fait noter que les éléments concernant cette campagne ont été affichés, l’information à été donnée sur l’utilisation des médicaments. Des fiches ont été mises à la disposition des patients. Un diaporama a également été diffusé.

Madame Denise MARIE présidente de la CSDU et représentante des usagers dans les établissements sanitaires, précise qu’il est préférable de privilégier le dialogue plutôt que l’affichage.

Monsieur Olivier MEUNIER référent qualité indique une campagne d’information a eu lieu à la clinique Sainte-Marie, avec des affichages, panneaux d’information sur les médicaments génériques.

Madame Denise MARIE, souligne que cette opération vise à sensibiliser à la sécurité des soins, en incitant professionnels de santé, patients et usagers à s’informer et à communiquer sur ces sujets et en privilégiant le retour d’expérience. Le patient devra être sensibilisé à cette démarche.

Madame Annie RAMIN la présidente de la CRSA, précise que le dossier médical personnel est un dossier médical informatisé, confié à des hébergeurs agréés, qui accompagne le patient tout au long de sa vie. Il est censé favoriser la coordination des soins sous le contrôle du patient, le tout dans le respect du secret médical et de la vie privée.  Le Dossier patient informatisé répond à la commande obligatoire, régie par la loi 30 mars 1992 [3] et renforcée par la loi du 4 mars 2002, d’un regroupement des informations « administratives », médicales et paramédicales. De plus les risques d’erreurs et d’insécurité des informations ont considérablement diminués. Cette mémoire peut aussi être aussi utilisée à des fins collectives comme participer à l’évaluation de la qualité des soins ou à la gestion des dépenses de santé. Le patient est protégé d’un point de vue légal.

 

  • – Enquête ENEIS 2009

Docteur Franck MICHEL présente succinctement les résultats de l’enquête nationale sur les événements indésirables associés aux soins en milieu hospitalier réalisée en 2009. Un événement indésirable grave sur deux a été associé à un produit de santé, et la moitié d’entre eux était considérée comme évitable.

 

  • – Signalement aux autorités directement par les patients

Après une brève présentation de l’évolution des textes réglementaires relatifs à la sécurisation des soins dans les établissements de santé, Franck MICHEL présente les possibilités (et les modalités) qu’ont les patients, et les associations de patients, pour signaler directement aux autorités :

  • un effet indésirable susceptible d’être lié aux médicaments ;
  • un défaut de qualité sur un médicament ;
  • une erreur ou un risque d’erreur médicamenteuse.

 

La Présidente de la CRSA, remercie les membres et le Docteur Franck MICHEL pour la qualité de son partenariat avec la Conférence.